On entend de plus en plus parler du fameux « syndrome de l’imposteur » mais au juste qu’est-ce que c’est ?
Il s’agit d’un doute constant que ressent une personne sur ses compétences et de ses réalisations, même si elle a des preuves concrètes de ses réussites.
Il est normal de douter et c’est même sain, là où cela devient problématique est lorsque le doute s’installe et dure dans le temps.
Vous pensez être sujet au syndrome de l’imposteur, voici quelques critères qui vous permettront de le vérifier :
- Ressentir un doute récurrent sur ses capacités
- Attribuer ses réussites à la chance et les minimiser
- Se souvenir de toutes les situations perçues comme des échecs et les ruminer
- La peur d’être démasqué, le sentiment de tromper les autres
- Une très grosse capacité de travail et un perfectionnisme exacerbé
- Des périodes de forte procrastination
- L’évitement des challenges afin d’éviter les risques d’échec
- Ressentir un épuisement émotionnel : stress émotionnel chronique, de l’anxiété, des sentiments de dépression
- Une frustration due aux attentes irréalistes envers soi
Si vous êtes une femme et/ou un(e) entrepreneur, il semblerait que vous puissiez être davantage touché par ce sentiment d’imposture.
Les femmes plus touchées par le syndrome de l’imposteur
Les raisons selon moi : l’histoire et l’éducation
Je dirai que les femmes sont plus facilement impactées du fait de l’histoire patriarcale que nous vivons en France. Si nous regardons les dates historiques cela ne fait pas si longtemps que cela que les femmes peuvent travailler sans l’autorisation de leur mari ou de leur père (1966) ou bien qu’elles peuvent avoir un compte bancaire par exemple (1965). De même lorsqu’on regarde du côté des postes à responsabilités occupés par des femmes et les différences de salaires encore présentes aujourd’hui entre les hommes et les femmes.
Bref, sur le papier les mêmes droits que leurs homologues masculins mais dans les faits, il y a encore un peu de travail…
Cela peut être dû également au fait que les femmes parlent plus facilement de ce qu’elles ressentent (A moins que ce soit encore une fois une croyance populaire). Elles ont une plus grande facilité à mettre des mots et à les communiquer. Une femme pourra parler plus facilement de ses vulnérabilités en public qu’un homme (attention, ne pas faire de généralité non plus car cela est en train d’évoluer dans le bon sens dans notre société. Je vois de plus en plus d’hommes qui viennent en séance et qui s’autorisent à faire tomber le masque des standards de la virilité).
Voici quelques pistes qui pourraient vous aider à « gérer » votre syndrome de l’imposteur :
- Reconnaitre vos réalisations : dresser une liste de vos réussites et la relire régulièrement
- Prendre conscience de la façon dont votre petite voix intérieure vous parle
- Vous parler avec bienveillance et des mots doux, même quand vous n’êtes pas pleinement satisfait de votre travail
- Vous appliquer les accords Toltèques et surtout « Toujours faire de son mieux » c’est-à-dire que vous faites chaque jour de votre mieux en fonction de ce qui est là pour vous
- Booster votre confiance en vous (CF article précédent)
- Vous faire accompagner par la personne de votre choix si vous en ressentez le besoin pour dépasser ce sentiment d’imposture et éviter de vous retrouver dans une situation éprouvante
- Passer à l’action, par petits pas et sortir de la procrastination
Encore une fois, je vous donne des outils, pas une recette miracle. C’est à vous de trouver ceux qui vous parlent et à les appliquer au quotidien.
Comment les chevaux nous aident à faire tomber les masques ?
En présence d’un cheval, on ne peut pas mentir, les masques tombent, nous nous présentons à lui dans notre authenticité et notre vulnérabilité.
Les chevaux nous aident à nous reconnecter à notre corps, à nos ressentis, à nos émotions et à découvrir qui nous sommes derrières nos masques.
Par des exercices concrets basés sur la confiance, les chevaux nous permettent de sortir de la procrastination et d’oser passer à l’action.
Conclusion :
Pour moi, nous pouvons apprendre à vivre avec ce sentiment d’imposture qui avec le temps se fera de moins en moins présent. Il pourra réapparaitre lors de grands changements dans notre vie personnelle et/ou professionnelle. Lors de sorties de zone de confort, lors de nouveaux projets challengeant.
La connaissance de soi et les manifestions de notre syndrome de l’imposteur nous permet d’avoir un warning dès qu’il pointe le bout de son nez et donc de pouvoir agir avant que la situation devienne complexe avec le retour d’angoisses, de la procrastination ou des doutes permanent.
Il existe plusieurs tests sur le net qui vous permettent de vérifier votre sentiment d’imposture. Personnellement, je ne pense pas qu’il faille passer un test pour cela. Je pense que c’est quelque chose que l’on ressent en nous, on le sait s’est tout et pour cela il suffit d’écouter notre corps, ses messages et la façon dont on se parle à soi-même.
Pour celles et ceux qui veulent absolument passer un test, vous en trouverez un sur le net réalisé par Pauline Rose Clause, sous le nom : « Echelle de Clance du phénomène de l’imposteur »
Pour celles et ceux qui veulent aller plus loin sur le sujet :
Prochain article dans 15 jours : Pourquoi 25% des entrepreneurs souffrent du syndrome de l’imposteur ?
Crédits Photos : Frederic beer : https://fredbeer.fr/