Comment savoir si c’est le bon métier pour moi ?

Fév 6, 2023

Vous êtes nombreuses à me contacter régulièrement lorsque vous êtes en période de reconversion et que vous vous intéressez de plus près au métier d’équicoach.

Je suis ravie d’un tel engouement et vous remercie pour votre confiance.

Comme mon temps n’est pas extensible, je ne peux toujours vous accorder un créneau rapidement pour en discuter de vive voix avec vous. Et j’ai conscience que vous avez envie d’avancer sur votre projet.

Je vous propose alors un article sur ce que j’indique dans les grandes lignes aux personnes qui me contactent et qui je l’espère pourra vous donner quelques pistes de réflexions dans vos recherches.

Cela correspond à ma vision du moment, à l’instant où j’écris cet article !

Bonne lecture !

Séance d’équicoaching individuelle – prendre confiance

Aujourd’hui, il y a pléthore de formations proposées sur le marché, toutes ne sont pas facilement trouvables et référencées sur Google, il faut donc bien chercher et des Groupes Facebook pour équicoach existent.

Avant de vous lancer dans une formation tête baissée…

Les premiers éléments à identifier pour moi sont :

  • Quels types de publics souhaitez-vous accompagner : adultes, enfants, personnes en situation de handicap, avec des traumatismes, entreprises, particuliers… ?
  • Souhaitez-vous que cette activité professionnelle soit la seule que vous exerciez ? Ou une activité secondaire ?
  • Avec vos chevaux, en partenariat avec des centres équestre ?

Une fois que vous avez répondu à ces questions vous pouvez alors vous diriger vers différentes formations et métiers :

  • L’équicoaching
  • La médiation équine
  • L’équithérapie
  • L’équicie
  • L’équimotricité
  • L’hippothérapie
  • Et surement d’autres appellations que j’oublie

Focus sur mon métier : l’équicoaching

Dans « équicoaching » il y a le mot « coach », l’activité est tournée avant tout vers l’accompagnement de l’Humain.

  • Quel est votre rapport aux Hommes ?
  • A quoi vous souhaitez contribuer et comment les aider ?

Vous aurez besoin pour cela d’adopter une posture de coach en respectant son code de déontologie.

Il me semble plus que judicieux dans ce cas de vous former au coaching que ce soit le coaching de vie, le coaching professionnel, le coaching de groupe…en fonction du public visé.

Expérimenter sur vous les protocoles, vous faire coacher, accompagner puis ensuite superviser dans vos pratiques sont pour moi une nécessité.

Attention, avant de vous lancer dans une formation de coaching, vous devez être prête à travailler sur vous, à rentrer en introspection. Ce travail peut bousculer mais tellement enrichissant !  

Est-ce qu’on a besoin d’un bon niveau équestre pour être un bon médiateur équin ou équicoach ?

Dans équicoach, il y a aussi « Equi ». Votre partenaire est le cheval.

  • Quel rapport entretenez-vous avec lui ?
  • Quelles sont vos connaissances et compétences dans ce domaine ?

Vous aurez donc besoin d’avoir de bonnes connaissances dans le domaine équin.

Je vais vous en dire un peu plus sur moi et mon parcours équestre afin d’illustrer mes propos et une question qu’on me pose beaucoup : Faut-il avoir ses galops pour être équicoach ?

J’ai passé le galop 7 quand j’étais adolescente, j’ai fait des compétitions et honnêtement aujourd’hui, cela ne m’aide pas dans ma pratique d’équicoach.

C’est davantage pour moi un argument dit « d’autorité » car dans la société française le diplôme occupe une grande place pour légitimer quelqu’un.

Au début, de ma formation d’équicoach, je pourrai dire que ma pratique équestre et mes automatismes créés par 20 ans d’équitation « classique » a été un frein.

J’étais formatée par un monde équestre qui malheureusement voit parfois le cheval plus comme un outil que comme un partenaire.

J’ai alors déconstruit pas à pas ce que je pensais savoir des chevaux pour reconstruire de nouvelles croyances. Ces dernières correspondent davantage à mes valeurs et à ma pratique d’aujourd’hui.

Mon égo en a pris un sale coup ! Je me suis rendue compte que j’étais consciemment incompétente sur la connaissance du comportement du cheval.

Ce que j’ai envie aujourd’hui de répondre aux personnes qui me posent la question (et cela m’appartient, je n’ai en rien la vérité absolue, c’est seulement ma vision que je vous partage) c’est que ce n’est pas le niveau équestre qui fera de vous un bon équicoach ou médiateur ! C’est la lecture du cheval et sa compréhension qui pour moi me semble indispensable.

Lire le cheval et l’observer pour être le plus juste dans le choix du partenaire équin, savoir quand le cheval est okay et disponible.

Savoir dire stop, s’il y a un inconfort qui peut mettre la sécurité du cheval ou du client en danger.

Chaque cheval a sa propre intelligence émotionnelle, tous les chevaux, ne peuvent être partenaire de l’équicoach en individuel ou en collectif.

Donc je vous encourage, à passer un maximum de temps en compagnie des chevaux, à les observer, afin d’affiner votre lecture.

Si vous souhaitez vraiment valider vos compétences équines, je vous inviterai d’avantage à vous tourner vers les passage des savoirs éthologique. Vous pouvez également vous tourner vers des formations de comportementaliste.

Une réalité économique

Tout le monde ne vit pas dans une yourte dans la Creuse. Il est donc important de vérifier que votre projet soit viable financièrement et dans le temps.

  • Comment pouvez-vous faire pour que votre projet soit viable sur le long terme ?
  • Qui vous soutiendra dans votre projet ?
  • Avez-vous des personnes dans votre réseau qui pourront vous aider ?
  • Aujourd’hui, de combien avez-vous besoin pour vivre et non survivre chaque mois ?

Le point que j’avais sous estimé en me lançant en tant qu’équicoach

Le métier est encore peu connu aujourd’hui. Se faire connaitre en tant que professionnel est une chose. Faire connaitre un métier peu connu en même temps que se faire connaitre soi prend du temps.

Surtout qu’en plus de votre casquette d’équicoach vous aurez votre casquette d’entrepreneuse. L’entreprenariat comprend beaucoup de missions variées : administratives, de communication, de prospection… sur lesquelles vous devrez accorder du temps, de l’énergie. La montée en compétences sur ces domaines prend du temps.

Conclusion

Vous comprendrez que je ne peux donc vous dire de faire telle ou telle formation car tout part de VOUS et de votre PROJET. Nous sommes tous uniques et les formations proposées aujourd’hui sont toutes très différentes en termes de contenus et d’accompagnement. A vous de trouver celle qui vous correspond à vous, à votre personnalité et à votre projet.

Pour moi, il s’agit dans tous les cas de se lancer et d’oser sauter le pas… D’autres formations viendront après celle-ci et votre pratique évoluera en fonction de vous. Il n’y a pas de mauvais choix.

D’autre part, avancer seul dans son projet de reconversion est complexe. Je vous invite à regarder autour de vous qu’elles seront vos personnes alliées, vos personnes ressources qui seront là pour vous accompagner, vous soutenir chacun à leur façon vers la réussite de votre projet.

Vous pouvez également rejoindre des groupes de paires.

Faire appel à un professionnel certes vous coûtera financièrement mais il vous fera gagner un temps précieux.

J’espère avoir répondu à certaines de vos interrogations.

Si vous avez d’autres questions, je suis à votre écoute.

PS : J’ai écrit cet article au féminin car au jour où je l’écrit, 100% des personnes qui m’écrivent sont des femmes…