Les 5 blessures de l’âme vues par les chevaux

Juil 16, 2024

Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler des blessures de l’âme décrites par Lise Bourbeau et de comment ces blessures sont mises en conscience lors des séances d’équicoaching.

Avant cela il me semble important d’indiquer que nous avons toutes et tous en nous une ou plusieurs blessures à des niveaux plus ou moins marqués, en fonction de notre vécu et de notre cheminement personnel.

Pour ressentir, une blessure d’abandon, de rejet… nous n’avons pas forcément vécu un abandon ou du rejet à proprement parlé. Il s’agit là de notre perception et de notre ressenti. Plusieurs personnes peuvent vivre une même situation mais ce n’est pas la même blessure qui s’exprimera. Notre blessure s’exprime à travers notre prisme et notre unicité.

Maintenant, rentrons dans chaque blessure :

La blessure de rejet lors des séances d’équicoaching :

Cette blessure se manifeste par une peur d’être rejetée. La personne souffrant de cette blessure à besoin de se mettre des exigences élevées et d’atteindre ce qu’est pour elle la perfection, condition sine qua none selon elle pour être aimée. Pour éviter de se sentir rejetée, elle peut aller jusqu’à rejeter l’autre et se rejeter elle-même.

Lors des séances d’équicoaching, cette blessure est souvent évoquée par les participants dès le début de séance lorsque je propose de rentrer en relation avec le cheval qui est en liberté. Je leur demande d’aller à leur rythme et au rythme du cheval vers une rencontre mutuelle. Parfois, le cheval continue à brouter et n’a selon elles pas un regard pour elles. Cela les met face à leur peur de déranger, elles se font alors tout petites ou reviennent me voir en m’indiquant qu’elles ont sentis que le cheval n’avait pas envie de rentrer en relation avec elles. En revenant vers moi et par leurs mots, elles se coupent de cette blessure qu’elles ont ressentis quelques instants et les renforcent dans l’idée de ne pas être quelqu’un d’intéressante. Elles préfèrent donc mettre fin à la relation par elles-mêmes pour éviter de ressentir davantage cette sensation.

La blessure d’abandon

Cette blessure se manifeste par une peur de la solitude. Les personnes qui ont cette blessure seront davantage sujette à la dépendance affective et à une sorte de mélancolie pouvant aller jusqu’à la tristesse profonde. C’est une personne qui a besoin de beaucoup d’attention et qui dans un groupe fera en sorte de ramener les sujets de conversation à elle et cherchera les compliments afin de se rassurer sur sa valeur. D’un côté elle va chercher le soutien des gens autour d’elle et d’un autre elle va chercher à se rendre indispensable.  Elle cherche la fusion.

Lors des séances d’équicoaching, cette blessure sera facilement visible. La personne fera en sorte d’apporter son aide aux autres membres du groupe alors qu’ils ne l’ont pas demandé, un peu comme le ferait le sauveur dans le triangle de Karpman. Lorsqu’elle n’arrive pas à faire un exercice, elle cherchera le soutien des autres et apportera des justifications.

Enfin, le cheval pourra manifester qu’il perçoit trop d’attente par cette personne. Le cheval pourra alors s’écarter de la personne si elle venait à devenir trop tactile, à « fuir » en partant à quelques mètres d’elle. Aussi, cette personne pourra être perçue comme insécure pour le cheval qui ne pourra se sentir en confiance auprès d’elle. Il devra donc assurer la sécurité et rester en vigilance. Le cheval aura alors du mal à se détendre et aura des signaux corporel de non relâchement.

La blessure d’injustice

Au premier abord, les personnes souffrant de cette blessure peuvent paraitre froides ou rigides. C’est une personne qui a appris à se couper de ses émotions et de sa sensibilité. Elle aura du mal à lâcher prise et cherche à être parfaite.

Elle fait croire que rien ne la touche ce qui peut créer une dissonance, une incongruence que le cheval captera et qui viendra l’insécuriser. Elle a l’impression de devoir être dans le « faire » pour être appréciée. Elle refuse l’aide pour ne pas se sentir redevable quitte à s’épuiser.

Lors des séances d’équicoaching, ces personnes vont demander des informations supplémentaires lorsque je donne les consignes. Elles souhaitent tellement bien faire, qu’elles ont besoin de toutes les informations pour se lancer. Si ce n’est pas assez clair pour elle, le passage à l’action avec le cheval sera compliqué. Aussi, cette blessure fait que la personne est toujours dans le contrôle d’elle-même, qu’elle a beaucoup d’énergie à l’intérieure d’elle, de colères qu’elle tente de canaliser. La personne paraitra très calme d’extérieur et pourtant… Lors de la mise en mouvement du cheval en liberté, celui-ci captant l’énergie stockée à l’intérieur de la personne aura des allures vivent, alors que la personne marche lentement, fait des gestes lents …

La blessure de trahison

Cette blessure se manifeste par un manque de confiance envers les autres. Elle a peur d’être trahie et du mensonge. Elle a beaucoup d’attentes vis-à-vis des autres et veut à son tour se montrer fiable. Elle a besoin de garder le contrôle et peut s’imposer dans un groupe. Elle ne parlera pas de ces failles et de ses faiblesses de peur qu’on en profite et en abuse. Elle peut développer des comportements autoritaires et de manipulation pour obtenir ce qu’elle veut.

Cette blessure est souvent liée à la blessure d’abandon.

On pourra l’observer chez une personne très contrôlante vis-à-vis du partenaire équin. Elle cherchera à contrôler le mouvement, le tracé, pourra avoir des gestes fermes et saccadés. Cela sera inconfortable pour elle si le cheval venait à marcher derrière elle.

La blessure d’humiliation

Cette blessure se manifeste par un sentiment de honte. Elle va alors s’occuper des autres et s’oublier jusqu’à ne plus avoir de temps pour elle pour atténuer sa culpabilité. Elle va restreindre ainsi sa liberté. Elle peut avoir tendance à infantiliser les autres et à vouloir tout faire pour eux. Elle peut avoir peur d’être jugée comme étant égoïste et indifférente. Elle peut avoir du dégoût pour elle-même et va compenser par la nourriture. Elle peut pratiquer l’auto-dérision afin de s’humilier elle-même.

En séance d’équicoaching, cette blessure peut se manifester lorsqu’une personne n’arrive pas à faire l’exercice avec le cheval. Par exemple, lorsque le cheval ne se met pas en mouvement. Elle aura alors tendance à se moquer d’elle-même face à cette situation qui la bloque. Ou encore elle n’arrivera pas à poser ses limites personnelles face au cheval, qui viendra régulièrement très proche d’elle jusqu’à la bousculer ou la mordiller.

Dans cet article, je vous donne quelques exemples de manifestations que j’ai pu observer. Il y a d’autres expressions de ces blessures.


L’équicoaching offre une approche puissante pour travailler sur les 5 blessures de l’âme en permettant aux participants de se connecter à eux-mêmes et de mettre en lumière leurs blessures afin qu’ils puissent les travailler grâce à une meilleure compréhension de soi.

Lors des séances d’équicoaching, tout se passe à pied à côté du cheval, pas besoin d’avoir de connaissance équine.